Pourquoi la poterie est-elle ma pratique créative préférée ? #31
Pourquoi la poterie ? Un monde de possibilités infinies, un monde de textures, de formes, de couleurs… et de sensations que je ne retrouvais nulle part ailleurs.
Avant de découvrir la poterie, j’ai fait du tricot, de la mosaïque, de la danse, de la couture, des bijoux, de la peinture… J’étais contente de ces expériences, toutes enrichissantes à leur manière, mais je n’avais pas envie de poursuivre ces activités plus loin. J’y trouvais du plaisir, de la découverte, mais rien qui me donne vraiment envie de continuer.
J’ai essayé pas mal d’activités manuelles créatives avant de trouver mon medium d’expression préféré
Cet article participe à l’événement de Marine du blog » Bouge ta créativité.com » . Marine propose des idées inspirantes pour cultiver l’imagination et l’épanouissement personnel. Allez découvrir son article « 49 activités créatives à faire chez soi » : une mine d’idées pour réveiller l’enfant créatif qui est en vous !
Table des matières
Qu’est-ce qui me plaît tant dans la poterie ?
Le contact avec l’argile me plaît énormément et m’apaise
Je suis de nature anxieuse, et le simple fait de toucher, de malaxer, de former cette matière douce et souple est très réconfortant. C’est un geste qui m’apaise profondément, comme un retour aux sources, une connexion directe entre moi et la terre.
Ce contact avec l’argile me permet de me recentrer, de ralentir. C’est une sensation unique, presque thérapeutique, de pouvoir transformer cette matière brute en quelque chose d’unique.
Les possibilités de formes, d’objets, de texture, de couleurs sont infinies
Avec la poterie, la place pour la créativité est vraiment énorme. On peut créer en 2D, en 3D, on peut faire du minuscule et du très grand, de l’utilitaire, du décoratif, du lisse, du rugueux, du mat, du brillant, du figuratif, de l’abstrait… La seule limite, c’est celle que l’on se fixe.
J’ai encore tellement de choses que j’ai envie de faire ! J’ai l’impression qu’il me faudrait deux vies. J’ai envie de faire des lampes, de la porcelaine, des tabourets… À chaque idée correspond une technique, un défi, un plaisir renouvelé.
La diversité des techniques
J’ai beaucoup expérimenté avec l’argile, j’ai essayé de nombreuses techniques de façonnage : le colombin, la plaque, le tournage, la sculpture, le coulage. Il y a des techniques qui me plaisent plus que d’autres, notamment le tournage et le modelage.
Le tournage est une pratique presque addictive. Une fois qu’on a essayé, on n’a qu’une seule envie : recommencer. Recommencer jusqu’à ce qu’on maîtrise les gestes et qu’on arrive à une certaine liberté. Et une fois les gestes maîtrisés, on veut encore les améliorer, tourner toujours plus en poids de terre et toujours plus fin.
J’aime cette pratique exigeante, presque mécanique, mais qui reste incroyablement sensuelle et souple. C’est comme une danse avec la matière, où chaque geste compte, où chaque mouvement est à la fois précis et fluide.
Le modelage, lui, offre une liberté à la créativité que j’adore. C’est comme dessiner dans l’espace, où chaque forme est possible, chaque idée prend vie sous les doigts. On peut aussi mixer les deux techniques, tournage et modelage, et obtenir des pièces encore plus uniques, des formes hybrides qui mêlent l’intuition et la précision.
Le côté “exigeant et technique” de la pratique
Tout ne fonctionne pas toujours comme on le voudrait en poterie. Il y a de nombreuses déceptions, des frustrations. Mais la difficulté rend les réussites encore plus belles et savoureuses. J’aime bien qu’il y ait cette confrontation, cette coopération avec la matière.
Pour s’entendre avec elle, il faut apprendre à la connaître, faire preuve de patience et d’humilité. On a une idée en tête qu’on voudrait réaliser, mais il faut encore que ce soit réalisable techniquement parlant. Cette réflexion entre la créativité et la technicité, ce dialogue entre ce que l’on imagine et ce que la terre accepte de nous donner, est fascinant.
C’est une activité ancrée dans une longue tradition humaine
J’aime que la céramique soit une pratique très ancienne, j’aime ce côté traditionnel de la terre. Ce n’est pas de la pâte Fimo, ni de la pâte à modeler. Ce n’est pas une matière récente issue de la pétrochimie.
L’argile, c’est une matière naturelle, un minéral. La céramique existe depuis des millénaires, c’est le premier art du feu. On la retrouve sur tous les continents et dans toutes les civilisations. C’est vraiment une pratique universelle qui nous ancre dans l’Histoire humaine. Je trouve que ça fait du bien de se connecter à cette universalité, de sentir qu’on fait partie de cette chaîne de créateurs qui, depuis des siècles, façonnent la terre.
Moi qui m’ennuyais tellement en cours d’histoire à l’école, je dévore aujourd’hui l’histoire de la céramique !
Conclusion
Si vous vous retrouvez un peu dans cet article, dans la description de ce qui me plaît dans la poterie, alors je ne peux que vous encourager à essayer. Parce qu’au-delà des techniques, des outils, des méthodes, la poterie, c’est avant tout une histoire de sensations, de créativité, et de passion.
Je vous invite à lire Apprendre la poterie en autodidacte : les 9 étapes
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Cet article est issu d’une interview réalisée par Clémence Touchet, fondatrice du blog La Nouvelle Orléanaise. Elle partage ses coups de cœur orléanais sur son site et sur son compte Instagram @la_nouvelle_orleanaise.